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Samedi, 8ème jour

Des lieux (sur)chargés d'Histoire

Journée plutôt touristique aujourd'hui qui commence par la visite de Bet She'an, grande ville romaine aux larges avenues bordées de colonnes, avec son théâtre (encore en activité), ses bains partiellement reconstruits, son "centre commercial"… On imagine assez bien la douceur de l'existence des Romains à Beit Shean. La ville est dominée par une colline que quelques uns escaladent; au sommet, des fouilles en tous sens montrent que cet endroit stratégique a été occupé depuis l'aube des temps. Des indications que je ne comprends pas font référence au roi Saul, défait et tué par ses ennemis, sa tête promenée sur une pique et au couronnement de David…

Nous reprenons la route dans les collines de Judée, très vertes en cette saison. Au bout d'une heure, une colline hémisphérique, plus haute que les autres : le Mont Tabor. Deux solutions pour y parvenir à partir du parking où le car doit obligatoirement se garer : la marche ou les taxis minibus proposent la course pour 20 shekels (environ 3,50 €) par personne; nous choisissons de nous faire racketter pour parvenir au monastère orthodoxe-grec construit sur les lieux de la Transfiguration du Christ. Il est fermé, reste le paysage à admirer…

À la rencontre des mythiques Bédouins

Un peu plus loin, à Shibli se trouve le Centre Culturel des Bédouins. on nous y attend : hospitalité bédouine sous la tente construite en dur, entouré d'un mur bas de béton. Marie-Pierre s'y fera prendre et sa tête va durement heurter ce muret au point de se blesser sérieusement au cuir chevelu; heureusement nous avons un médecin (Michel) et une infirmière (l'épouse du chef bédouin qui nous reçoit) qui la soignent, aidés de Yossi et Pierrette. Pendant ce temps, notre hôte qui est le chef de ce village bédouin nous explique leur sédentarisation récente, leur lien particulier avec Israël, en particulier l'armée où la plupart s'engage comme éclaireur et de leurs traditions. Questions, réponses un peu convenues, thé aux herbes cultivées par ex-même, vidéo qui nous présente la vie traditionnelle bédouine et visite du petit musée personnel (objets de la vie de tous les jours, outils de travail, bijoux, tenues traditionnelles…). Tout ceci me laisse un peu une impression de malaise : le coté "réserve indienne", le choix

Les Bédouins sont arrivés il y a 350 ans en Palestine en provenance d’Irak, de Syrie ou de Jordanie. Au moment de la guerre de 48, une moitié sont partis. Il reste 80 000 Bédouins en Galilée, 160 000 dans le Néguev et quelques milliers en Cisjordanie. Ceux du Néguev autour de Beersheva subissent aujourd’hui des expropriations incessantes. Ceux de Cisjordanie entre Jérusalem et Jéricho ont été délogés et vivent dans le désert de Judée. J’ignore si le village de Shibbli, au pied du Mont Tabor, est représentatif des Bédouins de Galilée mais c’était assez caricatural : un village sédentarisé formé d’une seule famille (au sens large, 3 000 personnes). Leur « chef » pousse son désir d’intégration jusqu’à se vanter que tous les hommes servent dans l’armée israélienne et il se félicite que les traditions bédouines, même les pires (la polygamie), soient compatibles avec la législation israélienne.

Départ pour Saint Jean d’Acre. Visite de la ville fortifiée, bordée de ses solides remparts. Ville des Croisés, des Chevaliers du Temple. Nuit à Naharia.

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